Elle commence donc au cap Tagarit où nous croisons une première fois
Taleb. " Et alors, vous êtes en retard ! On vous espérait hier ! Enfin
Bravo ! On se demandait si vous le feriez. Maintenant c'est facile !
"
Nous ne lui avouerons pas que ce retard est dû à une journée dans
le Tasiast avec Alain et Pierre.
Repos et thé à Arkheis
Début des zones habitées. Les hommes d'Arkheis, tous pêcheurs, plaisantent,
nous égratignent et nous leur rendons leurs gentilles moqueries. La
plupart d'entre eux parlent français, et plutôt bien. Nous croisons
la route d'un acheteur de poisson, que dis-je un émir, qui veut tout
acheter, le kayak, les rameurs, qui compare avec Rémi le prix du m2
à Paris suivant l'époque, l'arrondissement, 25000 FF dans le 1er, ah
! Et nos amis d'Arkheis qui rament pour faire marcher une vieille Land-Rover,
qui vendent 3 poissons… No comment…
Taleb et Rémi au poste du PNBA à
Akheis
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Départ 16 h. Passé l'île d'Ichekche avec ses immenses vasières. Retour
si facile là où deux ans auparavant je m'étais perdu dans la brume et
les vasières, sans boussole, ni carte, sous la pluie ! Nous repartons
entièrement à la voile vers Tenalloul. A notre gauche toutes sortes
d'oiseaux marchent sur l'eau. Nous fumons, nous écrivons. Zen. Arrivée
de nuit sous la lune.
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Tenalloul est nul, la zone. A 1 km du village traînent deux employés
immigrés, un sénégalais et un guinéen Bissau. Ils sont là pour arranger
les poissons et les sécher. Le reste du village, un kilomètre au bout
d'un no man's land de détritus, de plastiques, et de séchoirs à poissons,
est vidé par la fête, la Tabaski. Rien à en dire. Le bidonville-type
avec ses séchoirs et ses ordures.
Le village d'Iouik
Tenalloul, Iouik. Le rythme s'accélère sur la pointe Ras Iouik, happé
par le courant : 2-3 nœuds peut-être. Une image d'Epinal : des oiseaux,
des poissons, Monsieur Pélican, des lanches, des gens en boubous, le
bidon-village, des raïmas.
Arrêt au camping à Iouik, accueillis par quelques touristes mis au courant
par les gens du poste du PNBA.
Les gardes du PNBA d'Iouik, qui nous accueillent
les bras ouverts.
Ici devant les restes d'un petit cachalot échoué dans
le parc!
Très bon contact avec les gens du parc. Douche. Thé.
Et forcément comparaison de nos pays respectifs. Mariage, politique,
école coloniale (Ah ! l'école coloniale ! ! !), les filles de maintenant,
l'athéisme des français, la stratégie de Jospin…
Tranquille journée de détente à Iouik ; camping ;vasières de Tidra Nord.
Nota : le camping appartiendrait à la femme du notable du village (qui
possède aussi son Land-Cruiser) et qui le fait entretenir par un Guinéen.
Drôle de manière de concevoir la coopérative du village…
Il est beau mon poisson, il est beau!
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