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Le village d'Agadir a été fondé par un grand-oncle de l’actuel chef
de village, M’Barek. A l’abri dans une anse au nord de l’île du même
nom, c’est maintenant une base importante du PNBA, avec un poste permanent,
et surtout une vedette rapide d’intervention. Dans le port sont mouillées
de nombreuses pirogues de pêche de Nouadhibou prises en flagrant délit
de braconnage, et sur la plage, trônent les moteurs hors-bord, en attente
du paiement de l’amende. Quelques panneaux solaires alimentent la radio
du parc, quelques ampoules et postes de télévision.
Vue du village depuis l'ancien fort
Malgré la présence d’un puits d’eau douce, l’eau vient surtout des
puits de l’intérieur, et est acheminé en pick-up ou en camion-citerne.
Le puits, seul point d’eau douce sur la côte, du Maroc au Sénégal,
est situé au pied d’un bel arbre au milieu de kilomètres d’un terrain
lunaire et rocailleux. Le réservoir est formé d’une lentille d’argile
qui s’égoutte petit à petit dans le puits.
Le puit, l'arbre et le kayakiste
Seul point d’eau douce entre le Maroc et le Sénégal, il est considéré
comme une base stratégique dès le XVème siècle. C’est le plus vieil
établissement humain sur le Banc d’Arguin.
Bref historique de l'île d'Arguin:
- Exploration par les Portugais au sud du Maroc, de 1434 à 1444, et
découverte du Banc d’Arguin et de l’île d’Arguin en 1443.
- Construction du fort en 1445 pour des relations commerciales avec
les caravanes traversant le Sahara : esclaves, poudre d’or, gomme
Arabique, peaux d’antilope, … A cette époque commence la chasse aux
phoques moines, abondants sur la côte du Rio del Oro.
- De 1633 à 1728, se succèdent rapidement Hollandais, Anglais, Français,
Maures, Prussiens, puis de nouveau Hollandais et Français.
- En 1728, le fort est démantelé par les Français qui ne le considèrent
plus comme assez stratégique. Néanmoins le commerce de la gomme arabique
continue avec les Anglais jusqu’au milieu du XIXème siècle.
En 1880, une compagnie française, " La Marée des deux Mondes " s’installe
pour le traitement et le commerce du poisson, et abandonne deux ans
plus tard.
Carte de l'île et plan du fort, tels qu'ils
ont été décrits par les Français au début
du XVIIIème siècle
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