Le PNBA dépend directement de la Présidence mauritanienne.
Afin de préserver ce milieu fragile, les visiteurs, scientifiques et
touristes, sont soumis à un règlement strict.
Depuis 1998, une réflexion a été engagée sur l'éco-tourisme. En attendant,
tout tourisme commercial est formellement interdit. Il est à parier
que même dans l'avenir, il restera fortement contraint. Pour ceux qui
veulent s'y aventurer, sachez quand même que
- le hors-piste est interdit.
- le camping sauvage est aussi interdit, et il est obligatoire de
dormir dans les deux campings aménagés à Iouik et à Arkheis/Tafarit.
- la pêche depuis le rivage est autorisée pour la consommation sur
place, dans la limite de 5 kg par personne.
- pour les sorties en mer, il faut une autorisation, mais les agents
du parc vous arrangent les locations de lanches à des tarifs
fixes.
- tout visiteur est soumis à une autorisation préalable. Dans la plupart
des cas, il faut simplement passer au poste du PNBA, à l'entrée et
à la sortie, et s'acquitter de son écot, de toute façon modeste.
- ramenez vos ordures, et ne faites pas de feu.
- Tout cela paraît contraignant de loin, mais l'est finalement très
peu. En fait dans cette zone désertique, les habitants sont votre
seul back-up, bien qu'il n'aient pas vocation de Rangers. C'est de
toute façon moins contraignant que dans un Parc National français
ou américain.
Si vous envisagez de faire un séjour longue durée, il est plus sage
de contacter le bureau du PNBA à Nouakchott.
Si vous envisagez de faire un raid similaire au nôtre, il est
indispensable de passer par Nouakchott, et vous aurez très certainement
à présenter votre requête au conseil scientifique et technique annuel
(tenu au mois de février pour l'année 2000).
Le braconnage dans
le parc |
Difficile de parler des aspects pratiques du parc, sans parler du braconnage.
La réglementation est aussi, oserais-je dire surtout ? faite
pour interdire la pêche industrielle ou artisanale à grande
échelle, dans le parc. En effet le parc est considéré
comme le vivier de l'ensemble de cette zone, y compris des zones au
large. Et si on considère le repli de certains types de pêche,
comme la pêche à la langouste -les derniers langoustiers
français ont déserté la zone dans les années
90- le braconnage dans les zones protégées menacerait
une des premières ressources de la Mauritanie, la pêche
justement.
Certains jours de brume, les jours de vent, où la visibilité
est particulièrement réduite, les grandes pirogues de
pêche artisanale à faible tirant d'eau doublent le cap
Timiris, traversent la baie de l'Etoile, et arrivent de Mamghar, Nouadhibou;
nous en avons même croisé une de Nouakchott. Parfois même
de petits chalutiers, sans immatriculation bien sûr, viennent
tirer leurs filets. Et au ras du cap Blanc, les embarcations du tout
proche Nouadhibou relèvent leurs casiers et leurs filets dans
la réserve satellite, celle des phoques moines. La pêche
industrielle et artisanale étant liée à de forts
intérêts financiers, et donc à de fortes pressions,
on comprend mieux l'intérêt pour le parc d'être lié
directement aux plus hauts niveaux hiérarchiques de l'Etat.
Aussi, depuis deux ans, afin de rendre plus concrète la protection
de ces zones, le parc mène une action de sensibilisation auprès
des pêcheurs. Et surtout, conjointement, il s'est doté
d'une force de surveillance, en collaboration avec la Marine Mauritanienne:
deux postes radar ont été installés à Mamghar
et à Arkheis, trois vedettes assurent les patrouilles, et l'ensemble
des postes sont reliés par radio. L'amende est lourde, et le
bateau pris est immobilisé pour un mois. Les prises sont nombreuses,
à Agadir ou au cap Timiris; mais la pression est forte, et les
pirogues sont trop basses pour être efficacement détectées
au radar, donc le braconnage continue.
Vedette de surveillance et station radar, ici
à Arkheis, au cap Tafarit derrière notre Kayak
Braconnage au filet, ici au Cap Saint-Anne, un
jour de grand vent.
Pirogues arraisonnées, sous la garde d'une
des vedettes du parc, ici dans le mouillage d'Agadir.
haut
de la page
|