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Le PNBA

Les règles du parc



Kayak au Banc d'Arguin, MAuritanie - Traversée Nord-Sud - Mars 2000



Avertissement : Les faits mentionnés ici ne sont asserties par aucune étude sérieuse, mais sont issues des impressions et des nombreuses discussions de ces 3 semaines.



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Le Banc d'Arguin

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


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Le braconnage

Les règles et les statuts du Parc National du Banc d'Arguin


Le PNBA dépend directement de la Présidence mauritanienne.
Afin de préserver ce milieu fragile, les visiteurs, scientifiques et touristes, sont soumis à un règlement strict.
Depuis 1998, une réflexion a été engagée sur l'éco-tourisme. En attendant, tout tourisme commercial est formellement interdit. Il est à parier que même dans l'avenir, il restera fortement contraint. Pour ceux qui veulent s'y aventurer, sachez quand même que

  • le hors-piste est interdit.
  • le camping sauvage est aussi interdit, et il est obligatoire de dormir dans les deux campings aménagés à Iouik et à Arkheis/Tafarit.
  • la pêche depuis le rivage est autorisée pour la consommation sur place, dans la limite de 5 kg par personne.
  • pour les sorties en mer, il faut une autorisation, mais les agents du parc vous arrangent les locations de lanches à des tarifs fixes.
  • tout visiteur est soumis à une autorisation préalable. Dans la plupart des cas, il faut simplement passer au poste du PNBA, à l'entrée et à la sortie, et s'acquitter de son écot, de toute façon modeste.
  • ramenez vos ordures, et ne faites pas de feu.
  • Tout cela paraît contraignant de loin, mais l'est finalement très peu. En fait dans cette zone désertique, les habitants sont votre seul back-up, bien qu'il n'aient pas vocation de Rangers. C'est de toute façon moins contraignant que dans un Parc National français ou américain.

Si vous envisagez de faire un séjour longue durée, il est plus sage de contacter le bureau du PNBA à Nouakchott.

Si vous envisagez de faire un raid similaire au nôtre, il est indispensable de passer par Nouakchott, et vous aurez très certainement à présenter votre requête au conseil scientifique et technique annuel (tenu au mois de février pour l'année 2000).


Le braconnage

 

Le braconnage dans le parc


Difficile de parler des aspects pratiques du parc, sans parler du braconnage. La réglementation est aussi, oserais-je dire surtout ? faite pour interdire la pêche industrielle ou artisanale à grande échelle, dans le parc. En effet le parc est considéré comme le vivier de l'ensemble de cette zone, y compris des zones au large. Et si on considère le repli de certains types de pêche, comme la pêche à la langouste -les derniers langoustiers français ont déserté la zone dans les années 90- le braconnage dans les zones protégées menacerait une des premières ressources de la Mauritanie, la pêche justement.

Certains jours de brume, les jours de vent, où la visibilité est particulièrement réduite, les grandes pirogues de pêche artisanale à faible tirant d'eau doublent le cap Timiris, traversent la baie de l'Etoile, et arrivent de Mamghar, Nouadhibou; nous en avons même croisé une de Nouakchott. Parfois même de petits chalutiers, sans immatriculation bien sûr, viennent tirer leurs filets. Et au ras du cap Blanc, les embarcations du tout proche Nouadhibou relèvent leurs casiers et leurs filets dans la réserve satellite, celle des phoques moines. La pêche industrielle et artisanale étant liée à de forts intérêts financiers, et donc à de fortes pressions, on comprend mieux l'intérêt pour le parc d'être lié directement aux plus hauts niveaux hiérarchiques de l'Etat.

Aussi, depuis deux ans, afin de rendre plus concrète la protection de ces zones, le parc mène une action de sensibilisation auprès des pêcheurs. Et surtout, conjointement, il s'est doté d'une force de surveillance, en collaboration avec la Marine Mauritanienne: deux postes radar ont été installés à Mamghar et à Arkheis, trois vedettes assurent les patrouilles, et l'ensemble des postes sont reliés par radio. L'amende est lourde, et le bateau pris est immobilisé pour un mois. Les prises sont nombreuses, à Agadir ou au cap Timiris; mais la pression est forte, et les pirogues sont trop basses pour être efficacement détectées au radar, donc le braconnage continue.

 


Vedette de surveillance et station radar, ici à Arkheis, au cap Tafarit derrière notre Kayak

 


Braconnage au filet, ici au Cap Saint-Anne, un jour de grand vent.


Pirogues arraisonnées, sous la garde d'une des vedettes du parc, ici dans le mouillage d'Agadir.

Le braconnage

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