800 à 1000. C’est le nombre d’habitants sur 250 km du Nord au Sud du
PNBA, répartis sur 9 villages : Agadir, Arkheis, Tenalloul, Iouik, Tesset,
Techott, R’Gueiba, Awguej, Iouik.
Tennelloul, village Imraguen avec ses constructions
à base de bidons, et ses séchoirs à filets et à
poissons
On les appelle communément les Imeraguens, bien que la
réalité soit beaucoup plus complexe. On connaît peu de choses
d’eux (ethnologiquement parlant), mais on retrouve des maures noirs
–Harratines- et plusieurs familles et tribus maures (trois tribus différentes
à R'gueiba – une famille à Agadir – une famille à Arkheis) ; les premiers
étaient les tributaires des seconds. (Il nous a semblé que les chefs
de villages et les capitaines des lanches étaient plutôt Maures, alors
que les équipages et les sécheurs de poissons étaient Harratines, voire
Guinéens ou Sénégalais.)
Les établissements le long de la côte sont assez récents,
mais pendant longtemps, les tribus de l’intérieur ont envoyé
leurs tributaires faire la saison du poisson sur la côte (est-ce
eux qui récupérèrent les marins de la Méduse qui avaient choisi la voie
terrestre?) Les installations du village permanent datent de ce siècle
: Tesset, village dissident d’Iouik, n’a que quelques années; Arkheis
existe depuis une dizaine d’années, habitée par une seule famille
originaire du puits de Chami; Agadir a été fondée par un grand-oncle
de l’actuel chef de village, M’Barek.
Traditionnellement, les Imraguen pêchent à pied. Ils ont récupéré
les lanches à voiles latines, anciennes annexes des goélettes de pêche,
que les Canariens ont laissé dans les années 20 ; elles forment
maintenant leur flotte de pêche.
Pêche au filet à
bord des lanches canariennes; à gauche à Thila entre le
continent l'île Tidra; à droite dans les chenaux d'Iouik
Nettoyage et séchage du poisson à
Tenalloul
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